Tâche n°3

Cartographie et diagnostic du risque sous SIG

La tâche 3 sera consacrée à la conception et à la réalisation d’un SIG « submersion ». La base de données géographiques intégrera les couches d’information vecteurs références, issues des bases de données de l’IGN, la topographie et les niveaux d’eau estimés à partir des simulations de la tâche 1, ainsi que les vulnérabilités et les représentations spatialisées du risque submersion collectées pendant la tâche 2.
Une fois la base de données constituée, le SIG servira d’outil d’analyse spatiale pour identifier les zones vulnérables à la submersion sur la commune de Leucate. Il aura aussi pour vocation de contribuer à la production de cartes des risques pour chacun des scenarii simulés pendant la tâche 1, ainsi que des cartes représentant la culture du risque submersion, à partir de la perception et des représentations qu’en ont les populations (tâche 2b).

Le schéma conceptuel des données présenté ci-dessous illustre de façon simplifiée les entités et relations principales autour desquelles le SIG sera structuré et les résultats attendus à l’issue des traitements d’analyse spatiale.

Modèle Conceptuel des Données

Modèle Conceptuel des Données

Tâche n°2

Identification des vulnérabilités (2a) et caractérisation de la culture du risque (2b)

L’objectif de la tâche 2 consiste à réaliser une analyse qualitative et quantitative des divers types d’enjeux (tâche 2a), puis à caractériser le niveau de « culture du risque » des populations et leur vulnérabilité, relativement à leurs perceptions et représentations du risque, mais aussi à leurs attitudes et comportements face au risque (à venir, en cours ou passé).

Tâche 2a : Identification des vulnérabilités (humaines et commerciales)

La vulnérabilité humaine sera évaluée à l’échelle du quartier et du bâti selon une approche multi-critères fondée sur un diagnostic terrain et une enquête auprès des occupants au moyen d’une grille d’entretien. La méthodologie sera adaptée de l’approche développée depuis 5 ans au sein du Master GcRN de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 en lien avec l’UMR GRED, en particulier sur Quimper, Oléron et El Jadida (Maroc). Les critères de vulnérabilité seront définis à la lumière des retours d’expérience menés dans le passé par les membres de l’équipe sur la tempête Xynthia de février 2010 et le tsunami de décembre 2004 en Indonésie. Le diagnostic des vulnérabilités sera complété par une mise en perspectives de stratégies d’adaptation aux risques par des mesures de mitigation. L’étude intégrera la faisabilité technique et socio-économique des mesures de prévention notamment l’acceptation et l’implication des populations. Une cartographie fine et géoréférencée des critères et des indices de vulnérabilité sera établie de manière à cibler les foyers de risque et proposer des mesures de réduction appropriées. L’étude distinguera les critères de vulnérabilité humaine s’appliquant aux habitations de ceux s’appliquant aux activités commerciales (vulnérabilité économique) dans les zones exposées. L’intégration, à partir de courbes et de matrices d’endommagement, de la magnitude de l’aléa modélisé (hauteurs, vitesses, impacts, durée de submersion) permettra de cartographier des indices de vulnérabilités humaine et économique sur base carroyée pour alimenter la tâche 3..

Tâche 2b : caractérisation de la « culture du risque »

La caractérisation de la culture locale du risque repose sur la mise en œuvre de techniques d’enquête, consistant en des entretiens avec les acteurs majeurs du territoire et un questionnaire à destination des populations de Leucate. Les résidents principaux et secondaires et les touristes seront approchés par le biais d’une enquête par questionnaire. Des enquêtes portant sur la perception des risques d’érosion et de submersion et réalisées par d’autres équipes sur les côtes languedociennes nous donneront un arrière-plan « culturel » régional, aidant à préciser nos questions et permettant d’utiles comparaisons. Les questions posées porteront sur des éléments classiques et attendus de la culture du risque (connaissance du risque, observations, comportement, aménagements de l’habitat, représentations de la mer et du risque, préférences relatives aux techniques de défense ou à l’idée d’un réalignement, confiance dans les acteurs, évaluation des contreparties locales au risque pour les habitants, etc.). Nous irons toutefois au-delà d’une approche classique en spatialisant le plus possible les réponses obtenues. Pour cela, nous demanderons aux enquêtés de faire état de leurs connaissances et perceptions sous forme de cartes mentales.